4 écoles de Cran-Gevrier (Vallon, Renoir, Sous Aléry, Cassin) ont fait participer leurs classes à notre opération "Courir sans frontières", menée avec le concours de l'USEP. C'est évidement voulu comme un temps de sensibilisation des enfants aux réalités d'un autre monde que l'on continue d'appeler "tiers-monde".
Pas de grand rassemblement au stade cette année, mais chaque école a fait courir les élèves dans son enceinte. Les bénévoles de l'association ont pu, de manière limitée certes, parler aux élèves pour leur expliquer le sens de leur geste de solidarité avec d'autres élèves du Burkina Faso, moins chanceux.
Avec l'école René Cassin, parce que cela s'intègre dans un de leurs projets pédagogiques, il a été possible de faire davantage. L'idée de Sylvie Vulliet, la directrice et de l'équipe des professeurs, a été de s'appuyer sur la journée internationale des droits de l'enfant. Une belle exposition sur les modes de vie et d'éducation dans les pays pays pauvres, réalisée par Dominique Bernardin est d'ailleurs présente de manière permanente à l'école.
Notre association était donc présente à l'école René Cassin le 20 novembre, date anniversaire de la déclaration universelle des droits de l'enfant (ONU 1989).
Une présentation de la vie des enfants du Sahel sous l'angle de leurs droits fondamentaux en comparaison des conditions de vie des écoliers d'ici a été faite à 4 classes(CP-CE1) de cette école primaire de Cran Gevrier.
Les conditions d'habitat, la construction des maisons en terre séchée (banco), la découverte d'une chambre à même le sol, le mode de cuisson des aliments au feu de bois notamment, les a transporté dans un autre monde. A travers les images des cultures principales (mil, sorgho), des moyens rudimentaires de se procurer de l'eau, les élèves ont constaté que les droits de l'enfant comme manger à sa faim, disposer d'eau potable avaient une toute autre réalité que la leur.
Il était évidemment important qu'ils visualisent que le droit à l'éducation a une autre traduction concrète que la leur et qu'on redise l'importance de leur geste de solidarité avec les enfants du Sahel. Cette course au fil des ans a permis la construction de l'école, son équipement, d'aider financièrement l'achat des fournitures scolaires. C'est largement en partie grace à leur effort d'un jour et à l'aide de leurs parents (cf photo ci-dessus de la remise de la cagnotte) qu'on pu être améliorées les conditions d'enseignement et de scolarisation des élèves de ce village du Sahel.
Espérons que toutes ces actions portent les germes de leur droit au bonheur, également contenu dans la déclaration universelle des droits de l'enfant.