sahel; Jihadisme; solidarité; barbarie;

Malgré l'insécurité , la vie continue

Le 12/04/2023

Malgré l’insécurité, la vie ne s’arrête pas
Des nouvelles de nos amis du Burkina:

 Les média ont relaté ces dernières semaines diverses exactions contre des militaires et des civils dans le nord du Burkina Faso.
En mars, ces tristes et inquiétantes nouvelles nous ont été confirmées par nos correspondants sur place, à Douman et à Gorom-Gorom.
Notre partenaire ADECO, face à cette situation exceptionnelle a été amenée à intervenir dans la distribution de l’aide humanitaire d’urgence aux populations mais elle continue parallèlement de faire avancer les projets de développement que nous soutenons.

Les problèmes d’insécurité rendent actuellement la vie des habitants très difficile dans cette région du Sahel :
Attaques de civils occasionnant des morts et des blessés, incendies d’habitations, de greniers à mil, animaux volés, toutes ces exactions entraînant des déplacements de populations mues par la peur et le dénuement.
- A Douman, l’école fonctionne encore avec des interruptions quand des attaques ou des mouvements de terroristes sont annoncées
- A Gorom-Gorom comme à Dori et à Ouagadougou, l’accueil des populations déplacées est  organisé en relation avec le PAM (Programme Alimentaire Mondial) et différentes ONG qui interviennent sur le terrain.

Actions humanitaires d’ ADECO:
L’accueil des déplacés: c’est un gros problème actuellement à Gorom; entre janvier et février, 1750 ménages supplémentaires ont été déplacés sur Gorom-Gorom, il ya eu aussi des arrivées sur Ouagadougou et Dori. Le village de Tinakof est vide actuellement.
Il faut loger les familles, leur fournir kits de dignité (tentes, draps, couvertures, nattes, produits d’hygiène, accès à l’eau, latrines,.....), soutien psychologique. Des enfants orphelins doivent être placés dans des familles d’accueil, généralement la solidarité familiale fonctionne. Il faut aussi nourrir ces populations complètement démunies. Se rendre au travail dans les champs ou loin de chez soi est risqué, les prix des denrées alimentaires ont flambé avec l’inflation, les risques de pénurie sont très inquiétants.  
Nous avons apporté en 2022 une contribution financière exceptionnelle pour cette aide d’urgence.
Actions menées par ADECO et  que nous soutenons:
Malgré les agressions récurrentes à l’égard de la population et le climat d’insécurité générale qui règne, ADECO est toujours en capacité de mener à bien ses propres projets .
- Projet ferme avicole:
Les femmes et des jeunes sont très motivés par cette formation-action. Ils repartent en effet avec le petit matériel  et les techniques leur permettant de démarrer leur élevage familial. Rapidement ils bénéficient d’une alimentation, voire d’un petit revenu supplémentaire sans avoir besoin de se mettre en danger en se déplaçant.
Par ailleurs, le nouveau bâtiment abritant la pouponnière permettant l’éclosion des poussins est opérationnel. La mortalité des poussins au sortir de la couveuse, importante au départ, est aujourd’hui réduite  grâce à l’expérience acquise.
Autre bonne nouvelle, la saison des pluies a été correcte, les boulis (retenues d’eau) sont bien remplis. Les villageois peuvent donc s’occuper de leurs cultures maraîchères.
- Scolarisation des filles:
Actuellement, 40 filles suivent les cours, les enseignants assurent, aidés par un conseiller pédagogique. Les établissements scolaires de Gorom, Douman, Korisena fonctionnent.

 

 

 

 

 

 

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Joie des enfants et désespérance

Le 14/06/2022

Hier soir, lundi 13 juin,  notre association « Echanges et Tiers- Monde 74 » faisait son AG et valorisait  l’action de ses partenaires du Sahel pour continuer à développer des productions agricoles, pour continuer à vivre et à espérer. Et l’on évoquait aussi la scolarisation des enfants à Douman, école que nous avons aidé pendant de nombreuses années..

Et puis notre correspondant au Burkina, en direct, nous apprend  la nouvelle tuerie  de Seytenga, une localité proche, samedi 11 juin, jour de marché.. « LesJihadistes cherchaient à tuer les hommes », nous dit-il. Dramatique. Plus d’une centaine ont été tués. Sans raison. Juste pour tuer, pour terroriser.

 Les images s’entrechoquent, nous avons en tête leurs efforts, des projets positifs, nous voyons la vie, des enfants joyeux , une population courageuse et nous imaginons dans le même temps l’horreur de ces massacres gratuits.

Alors nous redisons à notre correspondant notre solidarité face à la barbarie. C’est peu. On se sent démuni. Que faire sinon que de continuer à combattre la haine et l’ignorance ?